Mr Ayrault et Cuvillier, qu’attendez vous pour sauver la SNCM?

Laurence Pache Secrétaire Nationale à l’aménagement terrritorial et Marie Batoux, Bureau National

Les salariés de la SNCM sont en grève reconductible depuis le 1er Janvier pour la sauvegarde de leur entreprise. Le ministre des Transports assurait vouloir la sauver, mais il ne fait pourtant rien pour rendre concrètes ces belles paroles.
La ridicule annonce de 30 millions d’euros à la veille de la grève n’est pas de nature à rassurer ceux et celles qui sont attachés au service public de continuité territoriale qu’assure cette entreprise. Faut il rappeler que la Commission Européenne, suite à une plainte de Corsica Ferries a exigé le remboursement de 440 millions d’euros d’aides publiques ? Faut il rappeler qu’il s’agit encore une fois d’une application du dogme libéral de la Commission Européenne qui impose la « concurrence libre et non faussée » au détriment du service public et des emplois en jeu?
Le gouvernement fait mine de vouloir sauver la SNCM mais il laisse pourrir la situation.
Qu’attend il pour dénoncer la décision de la Commission ? Pourquoi ne porte-t-il pas plainte contre Corsica Ferries qui elle aussi a reçu des finances publiques avec l’aide sociale au passager, tout aussi illégales selon leur propre dogme sans que personne ne s’en émeuve?

Qu’attend il pour imposer un plan de sauvegarde de l’entreprise, comme le réclament unanimement les salariés et leurs représentants?
Qu’attend il pour imposer les règles sociales et le droit du travail du pavillon français de premier registre à toutes les compagnies basées en France et opérant au cabotage national? Qu’attend il pour stopper le modèle low-cost destructeur du service public et du droit du travail?
Qui a intérêt à ce que la SNCM soit coulée?